Notes au retour d’Ukraine

D. LYSSE

Voici quelques notes, au retour d’un mois en Ukraine et en Moldavie (2018). Divers thèmes y sont abordés de façon concise : la langue, les communications, la perception de la politique, la guerre et l’émigration, pour terminer avec une section plus longue (et plus souriante) consacrée aux ressources touristiques de la région, qui sont loin d’être négligeables.

1° La langue
La langue ukrainienne est proche du russe, comme l’espagnol peut être proche de l’italien. Et, même si le pays est plus ou moins officiellement en guerre avec la Russie, la première langue internationale utilisée y reste le russe. L’anglais n’est connu que dans les grandes villes, dans les lieux qui espèrent gagner de l’argent avec les (rares) occidentaux de passage. Les voyageurs qui connaissent quelques mots de russe auront donc souvent besoin de s’en servir. Les autres risquent de se sentir très isolés pendant leur voyage, confinés dans les établissements les plus commerciaux, ce qui limite la diversité des contacts. C’est assez dommage dans la mesure où la population est accueillante, facilement encline à aider les voyageurs égarés et à plaisanter.

2° Les communications
Comme dans toute l’ex-URSS, le système de transports public s’est effondré avec la fin du communisme et a été remplacé par des flottes de minibus privés (nommés marchroutkas). Ils partent le plus souvent à horaire fixe, alors que dans les territoires de l’ex-URSS situés plus à l’est, en Arménie ou à l’est de l’Oural, c’est plutôt l’horaire variable qui est la règle : les véhicules ne se mettent en route que lorsqu’ils sont pleins. En contrepartie de ces départs réguliers, les marchroutkas ukrainiens rentabilisent parfois une course à moitié vide en choisissant des itinéraires secondaires plutôt que les grand-routes, pour pouvoir embarquer des passagers supplémentaires sur de courtes distances, ce qui peut allonger considérablement les temps de trajet.

Les villes et villages sont très dispersés, les routes sont peu nombreuses et pas vraiment en bon état, sauf quelques tronçons tout neufs, isolés, mais la circulation, très peu dense hors des villes principales, permet généralement d’éviter les engorgements. Certaines grandes liaisons (Kiev-Odessa, notamment), sont assurées par des compagnies à capitaux turcs affrétant des autocars de grand confort.

3° La perception de la politique
En Ukraine comme en Moldavie, il est prudent de ne jamais parler politique en public. En privé, les commentaires venant de l’homme de la rue à propos de la politique sont parfois extrêmement violents et amers, très vite injurieux : on ne les répètera donc pas ici. Tous les partis et les candidats sont englobés dans la même réprobation, femme ou homme, pro-occidental ou pro-russe, au pouvoir ou dans l’opposition. D’autre part, une certaine paranoïa règne face au(x) pouvoir(s). Une employée du secteur public, qui parlait anglais et me faisait de longues doléances, avait ainsi coupé brusquement la conversation en inspectant vite de l’œil le couloir désert où nous nous trouvions quand j’avais imprudemment employé le mot corruption. Elle m’a dit : « Écoutez, mon travail est stupidement organisé et atrocement mal payé, mais c’est mon seul salaire et je tiens à le garder, donc je ne vous ai jamais vu, nous ne nous sommes jamais parlé ; et maintenant : circulez ! »

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Un trois cents soixante degrés pour revenir à l’essentiel

Voici l’histoire d’un rêve qui après deux années de préparation s’est transformé en un tour du monde en trois cents quarante jours. En mode sac à dos ou backpacker pour utiliser un mot anglophone plus à la mode, ma compagne et moi-même avons traversé douze pays dont, la Russie, la Mongolie, la Thaïlande, la Birmanie, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Nouvelle Zélande, l’Argentine, le Chili, la Bolivie et le Pérou. Tous ces pays regorgent de toutes sortes de merveilles, de paysages à vous couper le souffle, d’histoires lointaines, de terrains d’aventure inoubliables et de rencontres qui vous marquent à vie. Ça, c’est le côté face de notre voyage. Le côté pile, nous l’avons ramené avec nous, à contre cœur, lors de notre retour dans notre chère patrie.

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L’Histoire des Bianchi, une destinée hors norme faite de joies et de drames

La biographie officielle de la famille et
des pilotes Lucien, Mauro et Jules Bianchi
réunis dans un ouvrage exceptionnel de 320 pages, racontée par Chris Van de Wiele et illustré par plus de 500 documents.

Emigré du nord de l’Italie à l’aube des années 50, la famille Bianchi a connu une destinée hors du commun.
Résumer l’Histoire des Bianchi en quelques minutes n’est pas chose aisée tant le récit est abondant, intense et vaste. Il faudrait tout d’abord commencer par le grand-père de Lucien et Mauro,  Luigi : génial inventeur d’un moteur d’avion révolutionnaire qui a certainement donné le goût de la mécanique à son fils Roberto, né en 1909. Nous sommes en Italie, un pays qui souffre la misère et sortira meurtrie des deux guerres mondiales.

Tour de France 1958

Ayant épousé Maria Vercellese (103 cette année 2018 !), Roberto aura quatre enfants. Luciano nait le 10 novembre 1934 et Mauro le 31 juillet 1937. Deux filles viendront au monde 4 et 12 ans plus tard : Laura et Daniella. A une époque où beaucoup d’italiens ne sont toujours pas motorisés, la petite famille Bianchi se déplace en moto Sertum avec side-car que Roberto a appris à démonter puis remonter pour la cacher durant la guerre afin qu’elle ne soit pas réquisitionnée.  La mécanique occupe également la vie professionnelle puisque le jeune papa travaille chez Alfa-Romeo puis, au lendemain du conflit, à la fabrique de motocyclette Breda. C’est aussi les premiers contacts avec la compétition pour les gamins qui assistent aux Circuito del Garda et aux Mille Miglia. La passion grandit… Mais l’Italie désolée laisse peu d’opportunité de développement à la petite famille qui émigre vers la Belgique en janvier 1950 avec l’espoir de décrocher un travail à la SABCA, la société belge d’aéronautique. D’avion il n’en sera pourtant point question. Cependant, la débrouillardise de Roberto ainsi que l’excellente réputation de mécanicien qu’il ne tardera pas à se créer le feront intégrer à l’équipe du champion belge John Claes qui pilote une Talbot Lago T26C.

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Décès du secrétaire de l’AJPBE

L’AJPBE et le monde de la presse périodique ont perdu, ce 20 mars 2018, l’administrateur-secrétaire et confrère Christian Vanderwinnen.

Son décès est survenu suite à un accident cardiaque, l’après-midi du 19 mars au centre-ville de Bruxelles, et ce malgré une intervention rapide des secours et son transfert à l’hôpital.
Devant ce douloureux coup du sort, tous les membres du Conseil d’Administration sont à la fois décontenancés et tristes. Ils présentent à sa famille, ses proches et ses ami(e)s leurs sincères condoléances et partagent leur chagrin en ces moments difficiles.

La cérémonie d’adieu et la crémation auront lieu mardi 27 mars 2018 au Crématorium d’Uccle, avenue du Silence, 1180 Bruxelles. Le rendez-vous est fixé à 13 h 45.
« Requiem in Pace »

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Espagne – Terre de vacances et de découvertes – Jan Petillion

Trois amies d’enfance auxquelles se joignent le moment venu trois maris … Un rendez-vous annuel en Espagne chez l’une d’elles, depuis deux décennies. Des têtes pleines de souvenirs et d’anecdotes, une richesse de plaisirs et de sourires à partager … Des amis qui se retrouvent régulièrement et pour qui le séjour annuel à la Casa Ilona, à Jávea est un moment sacré …, nourrissant à chaque fois la chronique des joyeux vacanciers …
L’auteur tente dans le présent texte de communiquer une part de l’ambiance et l’atmosphère qui règne chaque année pendant quelques semaines à la Casa Ilona de Jávea, lieu où il passe traditionnellement une partie de ses vacances avec son épouse chez leurs amis.

Jan Petillion, né en 1944  a été journaliste de la presse périodique pendant cinquante ans. Il a dirigé des magazines dans le domaine de la formation professionnelle et de l’architecture. Il a écrit des ouvrages sur les mêmes sujets. Il a également été expert pour la Commission Européenne et chargé de cours à l’Université Ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces diverses activités l’ont amené aux quatre coins du monde avec en plus l’envie de voyager avec son épouse Nadette en période de repos.

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Brève rencontre avec le peintre ROLAND DELCOL

La Belgique, est un petit pays quant à sa superficie et à son nombre d’habitants, mais un grand pays par sa prolifique présence d’artistes peintres de tous les temps, dont certains ont caractérisé leur époque d’une empreinte indélébile, irremplaçable, et j’oserais dire, indispensable.

Déjà présente au XIe et XIIe siècle , la peinture belge, principalement flamande, prit définitivement son essor et, en faisant un grand saut périlleux dans le temps, nous voici au XXIe siècle où bien sûr tout a changé, mais les peintres belges de qualité sont toujours présents.

Nous consacrons nos lignes aujourdh’hui au peintre belge Roland Delcol.

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