Un trois cents soixante degrés pour revenir à l’essentiel

Voici l’histoire d’un rêve qui après deux années de préparation s’est transformé en un tour du monde en trois cents quarante jours. En mode sac à dos ou backpacker pour utiliser un mot anglophone plus à la mode, ma compagne et moi-même avons traversé douze pays dont, la Russie, la Mongolie, la Thaïlande, la Birmanie, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Nouvelle Zélande, l’Argentine, le Chili, la Bolivie et le Pérou. Tous ces pays regorgent de toutes sortes de merveilles, de paysages à vous couper le souffle, d’histoires lointaines, de terrains d’aventure inoubliables et de rencontres qui vous marquent à vie. Ça, c’est le côté face de notre voyage. Le côté pile, nous l’avons ramené avec nous, à contre cœur, lors de notre retour dans notre chère patrie.

En cause la double réalité d’un monde qui en cache un autre. C’est l’arbre qui cache la forêt, pour reprendre cette belle métaphore d’un auteur inconnu. Sans être exhaustif, l’arbre représente les attraits touristiques, les incontournables, les sourires et la gentillesse des gens que nous avons rencontrés, la beauté des paysages qui nous a laissés pantois devant une telle générosité de la nature.  La forêt, quant à elle, évoque les innombrables déchets le long des routes et aux abords des villes et des villages, l’utilisation à outrance de sacs en plastique dans tous les pays que nous avons visités, la gestion touristique où la concurrence fait rage et dénature les sites pour s’arracher le client, les multinationales, qui sous le regard approbateur d’une politique intéressée, détruisent des étendues naturelles au nom d’une économie centrée sur le profit non redistribué et enfin, une production alimentaire non respectueuse de la santé humaine. Nul besoin de détailler ce que la plupart des médias diffusent aujourd’hui comme information dans le but de révéler au monde, toutes les conséquences que nous commençons à subir suite à nos comportements irrespectueux envers la vie et notre habitat naturel qu’est la terre.

Comme le dit si bien le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, le plus grand danger face à l’urgence de changer nos comportements, c’est le confort. Ce simple mot à l’apparence inoffensive est pourtant l’appât, telle la carotte qui fait avancer l’âne,  du soi-disant bonheur. Un bonheur fragile où l’avoir nous fait croire que l’être sera heureux au plus il possède. Et de possession en possession, l’être humain s’enfonce dans le confort d’une vie inconsciente d’une réalité qui l’entoure. Nous ne sommes pas revenus la tête imprégnée de pessimisme. Non, nous sommes rentrés chez nous avec une sonnette d’alarme à la main. La santé du monde est en danger et l’espèce humaine en péril. Ma compagne et moi-même pouvons en témoigner. Nos déplacements fréquents en bus, trains, motos et bateaux nous ont permis de découvrir ce côté pile méconnu du grand tourisme qui voyage essentiellement en avion et par le biais des agences touristiques. Voyager à petits budgets permet d’être au cœur d’autres réalités plus répandues et plus confrontantes. Avec cette nouvelle perception du monde, nous avons glissé dans notre sac à dos des projets pour entrer concrètement dans le vif du sujet : revenir à l’essentiel. A suivre ….

Daniel Grégoire
www.360-degres.eu

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Une réponse à Un trois cents soixante degrés pour revenir à l’essentiel

  1. RVS mengkraan dit :

    Dit was een leuk artikel, ik vind het leuk

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